« SAUVE QUI PEUT (LA REVOLUTION) » regard·1

Compagnie Roland Furieux, Juillet 2022, Etape.

170722 (SQP(LR) ⅓ (NEst Thionville)

(Juillet, Résidence au NEst ; « Sauve qui peut (la révolution ») commence de s’assembler. Les 15, 16 et 17 juillet, La Compagnie Roland Furieux fait entrer le public dans l’orbe, et nous invite à partager, de mots, ce qui nous saisit ; chaque jour, donne voix au verbe du jour précédent.

Godard, Michelet, les Onze côtoient la foule, audience et promeneurs, les frondaisons, l’eau calme d’été, l’aridité du sol. Murmures. Des escrimeurs viennent croiser le fer. De cela qui se joue, de ce qui se vit, je garde traces, images, mots.)


« J’étais là hier et ce n’est pas fini.
D’une part parce qu’une voix porte mes mots et fait que ce soir je suis là encore.
D’autre part parce que la première séquence m’agit – n’en fini pas de s’inventer et m’agir- à l’heure où la vibration de l’air qui porte mes mots vous parvient..
Que s’est il passé, hier, première séquence?
D’où je vous écris, toute hauteur prise, s’est passé ce que seul permet le théâtre : bien plus que « s’approprier », « vivre un lieu en réunion».
Ce n’est pas anodin, vous le sentirez ce soir.
Ensuite, à l’excavation menée autour du roman de Thierry Froger se sont agglomérées les images.
Il sera question (question, et non pas propos, c’est important) de cinéma.
Du Cinéma.
Plus encore ce soir, je crois.
Enfin je ne sais pas.
Des choses se sont passées. On s’est passé des choses.
Se passer.
Délices de sens!!!
Transmettre et recevoir
Décroitre et s’élever
Embrasser l’énigme
(Physiologiquement, réunis dans une salle, le cinéma nous plonge collectivement 24 fois par seconde dans l’obscurité totale entre la brillance des images qui défilent à cette cadence. L’écran de télévision ne connait que trop peu le noir et scintille en permanence, nous éblouit quand le cinéma nous tient placentaires et unis) »